jeudi 29 septembre 2011

Croquis americains


Affiche réunissant des croquis réalisés au cours d'un voyage au long cour aux Etats Unis.

mardi 27 septembre 2011

L'Amérique est passée...

Voici synthétisés deux mois et demis de vadrouille américaine (et un peu canadienne), en voiture, en bus, en train, en vélo, en bateau et à pied aussi...

Tous les lieux où la lune s'est montrée sont indiqués, plus quelques autres ou je n'ai fais que passer, en italique.

mercredi 21 septembre 2011

New York - New York

Il est 18h45, le train s'engouffre dans le tunnel qui mène à Penn Station, au cœur de Manhattan. Les hauts parleurs distillent les premières notes de New York New York par Lisa Minnelli. Fantaisie de l'équipage qui me convient plutôt bien, comme un écho à mon périple. La boucle est bouclée. Je prends pour moi cet hommage ! Merci New York  !

Mais sur le trottoir de la 34 eme rue, personne ne m'attend. Sur mon vélo remonté, au loin 72 rues a remonter, pour atteindre la 106 eme. Une jungle, entre les taxis par centaines, les nids de poules profonds comme des trous d'obus, les livreurs de pizza en sens inverse, les rues sombres, les klaxons, les passants au téléphone, moi tout petit, mon casque et mon gilet fluo. Non, finalement pas d'hommage !

Mais il faut parfois attendre un peu sa récompense et le sort vous charge de vous la livrer, en quelque sorte...

Hier après midi, alors que je flâne sur Broadway, j'apprends que l'un de mes auteurs de Bande Dessinée préférés, Craig Thompson, est justement de passage le soir dans la librairie où je me trouve, en dédicace, a l'occasion de la sortie de son nouveau bookin. Je suis comme une groupie la fin d'après-midi... Mince, Craig Thompson ! Ça alors ! Petite conférence, dédicace et même discussion. Il connaît bien la France, y sera en octobre, me dit à bientôt ! J'espère que je ne  lui ai pas dis de conneries de mon coté...

Ce bouquet final me convient, une signature sur un livre, pour dire salut et à la prochaine ! Demain je retrouve compagnie amicale, familiale, amoureuse avec la satisfaction d'avoir mené à bien une idée et d'avoir fait en sorte qu'elle se produise, et plutôt bien.

Le voyage infusera sans doute encore longtemps, par saveurs, rêves ou couleurs, sans que je sache encore précisément quoi en retirer pour le moment. Le poète a dit : "on ne fait pas un voyage, c'est le voyage qui vous fait" Quoi ? Il faut rentrer pour le savoir.


PS : Le blog lui ne s'arrête pas !

dimanche 18 septembre 2011

Un train pour l'Atlantique

J'ai vu le Montana

Sur la plaine herbeuse et jaunie à l'infini du Montana, le train numéro 8 pour Chicago trimballe sa lourde carcasse branlante.


A l'intérieur, le wagon bar accueille le troisième âge joueur de carte, rouge à lèvre et brushing impeccable pour ces dames, bretelles et casquettes pour ces messieurs. Le parcours qui mène au wagon restaurant, via mon siège, est semé d'embûches. L'estomac de la bête ferroviaire est parcouru de ballonnements soudain qui vous projettent contre sa paroi. La tête renversée, les pieds retournés, une couverture par dessus, quelques passagers tentent d'ignorer les remontées gastriques de l'animal.. D'autres en bravent les aigreurs, se ravitaillent en vivres, regardent comment c'est dehors.


Sur les bas cotés, quelques artefacts viennent parfois saluer le convoi, un arbre ébouriffé, une maison isolée, quelques meules de foins. Des rubans d'asphalte craquelés par le soleil viennent en lécher la voie, des rivières terreuses en chatouiller le cour. Un silo, des vaches puis rien. Des marais aux abords griffés de sel, des poteaux télégraphiques au loin, puis rien. Au cœur des grandes plaines, le train numéro 8 trace sa route



Le wagon bar s'ouvre sur les cotés et au dessus. Une goutte de thé a jaillit sur ma table. Le conducteur annonce Wolfpoint, Montana. Wolfpoint, 10 minutes d'arrêt ! Mais pas un loup sur la plaine ou le pachyderme métallique et ses occupants s'accordent une bouffée d'air.


Plus que 24 heures. Suivront le Dakota du nord, le Minnesota, le Wisconsin et enfin l'Illinois




Un week end à Chicago

Je suis arrivé vendredi soir exténué. J'avais dormi deux heures la nuit d'avant. Les sièges sont plus confortables que ceux des TGV (plus de place) et j'avais même réussi à occuper durablement le siège a coté de moi. Mais à deux heures du matin dans la nuit de jeudi soir, alors que je venais de passer 4 heures à me plier en quatre pour trouver ma position, j'étais délogé de mon deuxième siège par un arrivage massif de passagers, sortis de nulle part. Manque de pot, je me retrouvais avec le plus gros du lot, bien 150 kilos au réveil... Je crois qu'il a compris qu'il me dérangeait...

Si je devais trouver une autre ville où habiter après Portland, ce serait certainement Chicago. J'ai passé un long moment au Art Institute of Chicago à déambuler entre les Van Gogh, Monet, Matisse, Picasso, la peinture américaine du XXeme, une collection incroyable d'estampes japonaise... Bref tout y passe ! Ça m'a bien pris trois heures.

Millenium Park à la sortie du musée est pas mal dans son genre, tout un tas d'aménagements inventifs, de la nature sauvage au milieu des grattes ciel. De ce point de vue, Chicago n'a d'ailleurs rien à envier à New York.

J'ai terminé la journée par un concert excentré, à l'occasion du festival de musique du monde de la ville, information glanée au hasard le matin même. Je me retrouvais donc au Old Town School of Folk Music, au 4544 Lincoln Avenue, à faire un voyage musical vers l'Afrique, en compagnie de Ballaké Sissoko à la kora et de Vincent Segal, un français, au violoncelle africanisant.

A minuit je reprenais le métro, downtown Chicago en ligne de mire, des mélodies lointaines dans les oreilles, des couleurs plein la tête.

Juste de quoi rêvasser pour le trajet qui ce soir s'annonce sur les coups de 21h30. 20 heures de voyage, un autre combat stratégique pour l'occupation de mon deuxième siège en perspective.

mercredi 14 septembre 2011

Coup de boule sur le green

Nice Shot !

Kelly avait ce week-end un tournoi de golf. Je lui ai proposé d'être son caddy, le type qui porte le sac et donne des conseils, normalement.

Samedi midi, je me retrouvais donc sur le parcours de golf de Chilliwack, parmi 150 dames, en bermudas, polos et casquettes, sous le soleil chaud de septembre, 33 degrés au thermomètre. Courtoisie, silence et contemplation de rigueur ! Je me suis pris au jeu, et je crois que ça l'a aidé à se concentrer ou se décontracter, c'est selon.  Elle a super bien joué au final !

N'empêche que 5 heures à déambuler en poussant un sac sous cette chaleur, ça fatigue un peu malgré tout. J'étais content de voir arriver le trou numéro 18. "He, nice shot Kelly !". Rocky m'avait conseillé de surtout rester positif en toute occasion... Même quand elle rate. Au trou numéro 11, le joueur qui mettait la balle en un coup pouvait gagner 25 000 dollars... Avant de tirer, Kelly me promet que si elle le fait, j'aurai droit à 10% ! OK ! Au moment de son coup, j'ai eu, deux secondes, la vision d'un joli chèque. Personne sur les 150 participantes n'a évidemment réussi ce miracle.

Alors que j'étais là à me délecter d'un après midi en lenteur parmi une gent féminine tout ce qu'il y a de plus respectueux des bonnes mœurs de la société golfeuse, une toute autre ambiance devait m'attendre le soir...

Come on ! Hit the face !

Ce devait être une surprise que Rocky et Dave, les frangins de Butch devaient me faire. A plusieurs reprises, le jour d'avant, Butch et Kelly ont tenté de m'avertir de ce qui m'attendait... Très vite, Rocky leur a fait promettre de ne rien me dire. J'ai eu toutefois droit à un avertissement de Kelly : "je voulais juste te dire qu'ils ne sont pas de ma famille, mais de la famille de mon mari ! Je n'ai rien  à voir avec tout ça !" Intrigant... Inquiétant ?

Rocky a fini par cracher le morceau. Il m'avait pris un billet pour le tournoi de boxe annuel du syndicat des gardiens de prison.

Comme ça, on ne sait pas trop quoi répondre sur le moment. Merci ? Super ? Ah bon ? Ou alors on ne répond pas et on ouvre la bouche bêtement. J'ai fini par me dire que ce serait un truc intéressant à vivre. Ça n'arrive pas tous les jours de côtoyer des gardiens de prison. Encore moins des gardiens de prison qui se tapent sur la tronche pour le plaisir.

En arrivant au gymnase loué pour l'occasion, je me retrouve, moi, épais comme un sandwich scnf, parmi des mecs faisant deux fois mon poids, tatouages, nénettes en mini-jupe et décolleté jusqu'au nombril, au bras. Il y a aussi des femmes gardiennes de prison. Dave me présente Charity (ça ne s'invente pas), petite nana souriante, joviale, grands yeux bleus, mariées, deux enfants.
- Tu fais quoi alors à la prison ?
- Oh, je suis sur les corridors avec une carabine et je suis chargée de les surveiller pendant les pauses. S'il y en a un qui tente de s'échapper, on a ordre de tirer pour tuer. Et toi tu fais quoi  ?
- Aaah, euh.. bhaa.. l'écologie, tout ça, le vélo. Hum..."

En rentrant dans le gymnase, une affichette indique qu'un gamin de trois ans s'est fait kidnappé par un sale type dont on voit la photo. Dave me confit :
- A tous les coups, tu va voir que celui ci on va se le récupérer !
- Ah, et c'est quoi ton secteur ?
- Les délinquants sexuels.
-Ah.
Et il enchaine : "on se remet une bière ?". "Ouai, bonne idée ! (ne vous inquiétez pas, ils ont retrouvé le gamin sain et sauf depuis !

Il a plutôt une approche saine du boulot. Son conseil aux jeunes en arrivant : vous n'êtes pas payés pour les haïr, juste pour que tout se passe correctement pendant leur séjour... Prison de haute sécurité mais le boulot est bien payé, plein de jours de congés, des bonnes conditions de travail. Et l'impression d'être utile j'imagine. En tout cas, il m'assure qu'une fois passé les portes de la prison le soir, il efface tout et laisse ça de coté. Il attribue ça au bénéfice de l'âge. Et il n'est pas sûr que les jeunes en soient capables, trop teigneux à son goût avec les prisonniers.

A deux rangs du ring, les gars se mettent de vrais bourre pifs. Deux KO, un nez qui saigne, des embrassades à la fin. A chaque round (trois de trois minutes chacun), une nana gardienne s'est portée volontaire pour porter talons aiguille, jupette noire ras les fesses, guêpière violette avec seins à l'horizontal, et montrer les panneaux. Ça siffle dans la salle. Rocky n'en revient pas que celle là soit gaulée comme ca. "On dirait pas derrière l'uniforme et la casquette ! Cette soirée est trop cool !" Les fonds de la soirée iront à l'équipe de hockey de la prison. 

Je suis bien rentré dans l'ambiance en fait ! En descendant du ring, l'un des gars part de notre coté, une masse, des jambes comme des poteaux, le bide en avant, des tatouages sur les bras, le crâne rasé, je lui tends le poing pour le féliciter. Plus loin, un type porte un t-shirt " I love my mom". J'encourage un jeune gars, Buckels,  pote de Dave, qui fait deux fois moins la taille de son adversaire, qui se prend une méchante raclée. Mais qui a l'air content d'avoir participé.

Quelques jolis coups sur le green, quelques jolis swings sur le ring. Une journée ordinaire quoi.

Le lendemain, je me réveille avec un mal de crâne pas possible, fatigué Je passe la journée à comater dans le jardin, sur une chaise longue, le chat sur les genoux, complètement naze. Sans doute un contre-coup de la chaleur du samedi et de mon boulot de caddy. Je me demande si Buckels aussi a mal au crâne.

vendredi 9 septembre 2011

Ma becane au Canada

Le vélo c'est fini

Les iles San Juan auront été mon dernier lieu de découverte cycliste, l'un des plus agréables.  En arrivant dimanche après midi à Victoria sur l'ile de Vancouver, je me suis rendu compte que cette partie du voyage était derrière moi. J'en avais assez vu. J'avais assez donné aussi, 1200 km au compteur. Du coup, je n'ai fait que passer en coup de vent sur cette grande ile, puisque j'ai repris le lendemain midi le ferry pour Vancouver... Un détour pour pas grand chose!

Vancouver découvert

Sur les trottoirs de Granville Street, au cœur de Vancouver, j'esquive d'un sourire les mains tendues des vagabonds juvéniles et les truffes de leurs chiens. Une foule bigarrée se meut aux quatre coins, au passage des boutiques de tatoueurs, des pizzas bon marché, des vieilles salles de concert et théâtres, des bars branchés. A Vancouver, les filles sont fort peu couvertes, une braguette et un bouton donnent à leurs culottes des allures de short, partout les jambes sont longues et les épaules lumineuses. Sur les plages estivales de la ville, une foule hédoniste s'alanguit. Des bikinis font du roller devant ma roue de vélo au ralenti. L'été traine en longueur ! Ce n'est pas pour me déplaire. Je n'ai pas eu de journée de pluie depuis deux mois.

A l'angle d'une rue, des jeunes cadres dynamiques se font un lunch un peu contracté sur fond de gratte ciel financier. Hasting Street, au tournant, et des vapeurs d'alcool frelaté me prennent les narines. Des groupes de sans abris, dépenaillés, béquilles et fauteuils roulant, assis par terre, conversent et échangent... La police veille. Dans les contre-allées de fils électriques, se trament des affaires auxquelles je jette un regard lointain. Un peu plus loin, sur les rivages hérissés de tours de Vancouver, restaurant de sushi, immeubles en métal et verre et jardins bien entretenus donne un air asiatique au rivage.

Vancouver fait se côtoyer tout ça mais ne mélange pas. Punks, cadres, minettes, clochards, blancs, hispaniques, asiatiques. Tous ensemble, chacun avec soit.

L'auberge solitaire

A l'auberge de jeunesse règne une drôle d'ambiance, comme depuis le départ dans ce genre d'endroit. Personne ne se parle, chacun reste dans son coin, caché derrière son ordinateur ou son téléphone. C'est comme si chacun se protégeait de la promiscuité. Sans doute est-ce logique après tout. Je fais pareil du coup ! Dans la chambre de quatre ou je suis, pas de bonjour, pas d'au revoir, juste l'odeur de fauve et les ronflements. L'immeuble a des allures de vieil hôtel, long couloir avec moquettes brunes, tapisserie jaune ou jaunie, vieux fauteuils usés, escaliers qui grincent et portes qui couinent. C'est plus chaleureux en campant !

Vers 16h, mardi, je me pose sur une pelouse et je me demande comment c'est Paris. Je m'imagine raccourcir le temps, je pense au trajet accompli. Deux mois, encore 15 jours. La ville vous ramène à votre condition de touriste, plus futile et passive, fatigante, alors que le déplacement vous met dans celle de voyageur, plus active.

Un golf, une bière et des frangins

Heureusement, à midi, ce jeudi, Butch m'attend pour m'amener faire un tour chez lui et Kelly, des amis de mes parents, à la campagne,  pas loin, à 130 km dans la vallée, au bord des montagnes. A 16h, me voila embarqué dans une partie de golf, des clubs à la main, 4 heures durant, les montagnes pour décors, le gazon comme chemin, Butch et Rocky, son frangin, comme copains. De chouettes coups, quelques galères dans les buissons et des bières. Ah ! Ca fait du bien de se laisser porter !  

samedi 3 septembre 2011

Peace, Love and San Juan

Vous ne ferriez pas le voyage exprès jusqu'ici, mais si vous êtes dans la région, un détour par les îles San Juan est de rigueur. Éparpillées entre le continent et l'ile de Vancouver, elles sont une respiration dans le gigantisme américain. Rien que de petits paysages aux abords du Puget Sound, ce gigantesque estuaire aux allures de fjord, ponctué par les monts de l'Olympic National Park au sud-ouest, le Mont Rainier au sud est et la chaîne des Cascades à l'est.

Sur les petits routes champêtre de San Juan mon vélo se repose de tous les efforts accomplis. Le soir au coin de la tente, le soleil s'offre en spectacle. Face à Victoria au loin, la discussion bat son plein. Al est un floridien d'une soixantaine d'année venu se délecter en vélo des îles pour une semaine. Il est venu en train de Boston ! Jerry et Juddy sont un couple de retraités de Los Angeles. Sur la petite plage de graviers nous contemplons ensemble le couché du soleil. Je leur raconte mon périple. Lui est un ancien joueur universitaire de baseball. Aucun des deux n'aime vraiment vivre à Los Angeles. Parker a  quant à lui pris l'avion de Phœnix avec son vélo, le même que le mien. Il se donne deux mois pour rejoindre la Californie.
Au village, la boulangerie sert les meilleurs cookies que j'ai jamais mangé. La serveuse, Louise, jeune fille d'à peine 20 ans, part samedi pour l'Europe, Rome, Paris, le chemin de Compostelle. Elle se donne deux mois et demis. Quand je le lui laisse mon e-mail pour qu'elle me contacte sur Paris, elle n'en revient pas, ses yeux pétillent. Mais je sais désormais le plaisir de pouvoir être aidé en voyage.

Buck approche les 70 ans. Il répare les vélos à Friday Harbor. Il y a bien longtemps, il a fait un bout de la France en vélo, l'Alsace, la Loire, la Normandie, puis la Belgique, l'Allemagne. Je pense avoir réussit à percevoir les nuances de culture me confit-il, son regard bleu et ridé dans le vague.

Chaque île semble avoir sa boutique bio. J'ai même trouvé du saucisson bio ! Et pas des plus mauvais ! A Lopez, une version encore plus relax que l'ile principale, un type a planté des vignes et fait son propre vin. Au café de chez Isabel, au village, un panneau indique : "No shoes, no shirt, no skirt. No problem". Vous pouvez achetez du chocolat dont 30% du prix va à la sauvegarde des animaux protégés du coin. Le thé vient de l'île d'à coté. Le poste de musique murmure de la guitare oud marocaine. J'y retrouve le gardien du camping, Charlie, la trentaine, un béret, une barbe noire de trappeur de 25 cm de long.

Il y a 20 ans, les îles sont devenues la proie des millionnaires informatiques du continent. Le co fondateur de Mircosoft y a acheté toute une péninsule, avec barrières, gardes et cameras. Personne ne peut le blairer. Les gens riches s'ennuient et sont ennuyeux. Résultat, un acre (0,4 ha) valait 600 dollars en 1990, il en vaut aujourd'hui 100 000... Il est bien difficile de trouver des accès publics au rivage, et chaque sentier dont vous pensez qu'il vous mènera à la mer vous arrête par un "Private property. No Tresspassing". Mais Charlie est bien d'accord. "It sucks"

Quant à moi, je reprends le ferry demain matin à 6h55 pour Victoria. Et j'ai trouvé grâce à Al de quoi rendre la fin du voyage excitante : Je vais repartir sur New York en train, via Chicago. Avec un petit Seattle-Chicago en 45 heures puis un Chicago-New York en 20 heures. Ça doit être étonnant, 45 heures dans un train !